2 Mai 2018 | Bouger, Données - Pro
En 2012-2014, nous avons mené une enquête sur la thématique de l’activité physique et de la sédentarité des jeunes Hainuyers avec le réseau des Centres de Santé Scolaire Vigies (CSSV). Le but est de promouvoir l’activité physique chez les jeunes et d’encourager décideurs, professionnels, citoyens à agir pour réduire les inégalités sociales de santé.
Que retenir de cette enquête ? Il en ressort que le niveau d’activité physique reste faible pour la plupart des jeunes malgré une légère amélioration chez les filles. Un jeune sur 5 (21 %) déclare n’avoir effectué aucune séance d’activité physique d’au moins 30 minutes d’affilée la semaine précédant l’enquête. Pourtant, en 2014, 51% des jeunes signalent faire partie d’un club sportif. Mais cette proportion diminue avec l’âge. Un certain nombre d’adolescents abandonnent leur sport favori parce que l’activité de leur club est trop orientée vers la compétition.
L’entourage immédiat des jeunes est déterminant dans leur niveau d’activité physique et de sédentarité tout comme l’attrait pour le cours d’éducation physique.Or, un certain nombre d’écoles ne disposent pas d’infrastructures adéquates pour le cours d’éducation physique.
Pour se rendre à l’école, peu de jeunes pratiquent des déplacements actifs. Environ un jeune sur 4 (23%) de 11 ans se rend à pied et/ou à vélo à l’école et cette proportion diminue à 11% chez les jeunes de 13 ans et à 14% chez les 16 ans.
Parallèlement, le temps de loisirs sédentaires passé face aux écrans (de télévision, d’ordinateur, de console de jeux ou de téléphone…) continue d’augmenter. Entre 2004 et 2014, alors que le temps passé devant la télévision est resté relativement stable, la proportion de jeunes qui consacrent 4 heures et plus à l’ordinateur ou la console de jeux les jours sans école a augmenté à tous les âges. Ces proportions passent de 15 % à 27 % pour les 11 ans et de 30 % à environ 55 % pour les jeunes de 13 et 16 ans. Seuls 66 % des jeunes sont informés par leurs parents des dangers d’internet et 45 % déclarent que leurs parents s’intéressent à leurs activités sur le net.
Enfin, l’enquête montre que les inégalités sociales de santé sont des obstacles à l’activité physique. Plus la situation socio-économique des jeunes est défavorable, plus leur niveau d’activité physique diminue et plus leur sédentarité augmente. La santé des jeunes est une responsabilité collective et pas seulement une responsabilité individuelle. Il est possible à tout niveau de contribuer à son amélioration générale.
5 Mar 2018 | Formations - Pro, La santé avec les professionnels
Le 14 mars 2018, l’OSH a proposé aux professionnels un séminaire sur la petite enfance et inégalités sociales de santé.
Malgré une couverture de soins universelle en Belgique, les études montrent que le gradient social de santé dans l’enfance persiste, voire se creuse davantage, signifiant de cette manière l’association entre le revenu familial et l’état de santé des enfants. Plusieurs auteurs soulignent la dimension intergénérationnelle de cette transmission des inégalités sociales de santé dès la petite enfance. Ces inégalités impactent la vie et la santé de chaque enfant.
De tels constats interrogent les pratiques, mais également les politiques publiques qui semblent bien en peine d’agir sur la réduction des inégalités sociales dans l’enfance.
Lors de ce séminaire, la question de la transmission intergénérationnelle a été discutée pour tenter d’expliquer la persistance de ces disparités de santé dès l’enfance. Pour en parler, l’OSH avait invité trois intervenantes du secteur de la petite enfance :
· Sylvie ANZALONE, Coordinatrice subrégionale (province du Hainaut) à l’Office de la Naissance et de l’Enfance (ONE)
· Pascaline DEPUES, Coordinatrice de la Maison de l’Enfance de Colfontaine
· Corinne HANOT, Coordinatrice des Maisons d’enfants de Colfontaine
Les intervenantes ont fait part de stratégies prometteuses qui semblent agir sur la reproduction des inégalités sociales de santé ou contribuent à la réduction de celles-ci durant la petite enfance.
Retrouvez ici la synthèse de ce SEM’ISS.
5 Mar 2018 | Données - Pro, La santé avec les professionnels
« Les temps de repas dans les milieux d’accueil de la petite enfance : un plaisir ! », et un nouvel outil d’analyse du cadre de vie et de l’offre alimentaire dans les milieux d’accueil de la petite enfance. Fruit d’un partenariat entre l’OSH et le comité subrégional du Hainaut de l’ONE, l’outil invite les milieux d’accueil à une réflexion sur le cadre de vie proposé aux enfants, en particulier lors des repas.
Indispensable à son développement physique, l’alimentation du tout-petit est aussi un vecteur de jeux et d’apprentissages sensoriels, relationnels et socioculturels. L’organisation de cette approche éducative dans l’environnement de vie de l’enfant contribue à l’acquisition progressive, par l’enfant, de son autonomie et d’habitudes alimentaires saines.
L’outil proposé permet aux structures d’accueil d’aborder de manière globale les temps de repas, à travers l’exploration de fiches relatives à différents thèmes, tels que l’offre alimentaire, les lieux et l’organisation des prises de repas, l’encadrement, les apprentissages alimentaires, les sanitaires… Les encadrants peuvent dès lors y repérer les éléments soutenant la prise d’habitudes alimentaires bénéfiques à la santé, mais aussi ceux qui peuvent la freiner.
Construite avec les professionnels de la petite enfance et testée en milieu réel, cette grille d’analyse se veut avant tout un outil de concertation, un facilitateur d’échanges au sein du milieu d’accueil (direction, puéricultrices, personnel (para)médical, de cuisine et d’entretien…).
Cette première « photographie » des temps de repas dans le milieu d’accueil donne la possibilité aux professionnels de définir leurs priorités et d’échelonner le travail, en fonction de leur rythme et de ce qui leur paraît réaliste en fonction de leur structure.
Harmonisation des pratiques, adaptation des repas, achat de mobilier ergonomique, réorganisation des repas pour réduire le bruit, initiation des petits au tri des déchets, suppression de la vaisselle en plastique… voilà quelques exemples qui montrent que le champ d’actions est varié mais surtout… possible pour un « mieux manger », « un mieux grandir » et un « mieux vivre » pour tous.
L’outil est disponible en téléchargement ou en version papier sur demande à observatoiresante@hainaut.be
5 Mar 2018 | Données - Pro, La santé avec les professionnels, Outils - Pro
En partenariat avec Hainaut Développement, l’OSH a développé un outil de publication cartographique des données locales pour l’ensemble des 69 communes du Hainaut. Accessible et convivial, « Hainaut Stat » se démarque des sites de statistiques traditionnels par son analyse commentée des chiffres présentés au niveau local, une première en Wallonie !
Professionnels de la santé, de l’action sociale et de la formation, zones de police, enseignants, étudiants, médias,… vous avez désormais accès à des données mises en contexte sur le territoire de la province du Hainaut et de ses 69 communes.
Population, espérance de vie, logement, emploi, santé,… « Hainaut Stat » fournit des données démographiques, socio-économiques et sanitaires mises à jour régulièrement. Il apporte des commentaires spécifiques et surtout compréhensibles pour tout public.
Concrètement, la recherche de données s’effectue par un simple clic sur une commune directement dans la carte présentée. Une mise en perspective des données au niveau territoriale (arrondissement, zone de police, bassins…) peut également s’exercer via un menu spécifique. Les utilisateurs sélectionnent les indicateurs qui les intéressent et ont ainsi accès aux données et aux commentaires.
Thèmes abordés :
• Population
• Espérance de vie et Mortalité
• Etat de santé
• Logement
• Services à la population
• Formation
• Emploi
• Revenus
• Tissu économique
Grâce aux commentaires apportés, le portail permet aux professionnels peu habitués à l’analyse des données statistiques de comprendre et d’interpréter correctement les indicateurs présentés. Une plus value qui permet un accès à des données mises en contexte sur le territoire de la province du Hainaut et de ses 69 communes.
www.hainautstat.be
5 Mar 2018 | La santé avec les professionnels, Outils - Pro
« En route vers la santé ! » est un outil d’animation itinérant de promotion de la santé installé dans un semi-remorque. Celui-ci se déplace d’école en école et permet aux enfants (de 10 à 12 ans) d’appréhender les déterminants de la santé liés à certaines habitudes de vie, principalement en matière d’alimentation.
L’outil vise à améliorer les connaissances de l’enfant sur les thèmes de l’alimentation, du brossage des dents et de l’activité physique. Il crée un espace de réflexion sur ses propres habitudes en matière de santé.
Les enfants sont accueillis par un animateur en promotion de la santé. Ils commencent par réfléchir ensemble à ce que la santé signifie pour eux. Ensuite, la santé est abordée de manière ludique et interactive à travers différents ateliers (entre 2h30 et 3h). Munis d’un carnet de travail à compléter, les enfants se déplacent deux par deux, d’activité en activité. Guidés par l’animateur, ils composent un petit-déjeuner équilibré et un souper à partir d’aliments factices. L’animateur suscite la réflexion et répond à leurs questions tout au long du parcours. Les enfants sont également sensibilisés à l’importance de l’activité physique ou apprennent à faire des liens entre alimentation et besoins du corps… Une synthèse pour l’ensemble du groupe est réalisée en fin d’animation.
Cet outil permet d’initier ou d’appuyer des projets de promotion de la santé dans les écoles primaires, en collaboration avec les Centres Psycho-Médico-Sociaux et les Services de Promotion de la Santé à l’École. Le passage de l’animation s’intègre généralement dans un projet de classe ou d’école.