24 Jan 2019 | La santé avec les professionnels
L’OSH organise un nouveau séminaire orienté sur les inégalités sociales de santé (Sém’ISS), à destination des professionnels de la santé et de la promotion de la santé. Ce séminaire aura pour thème les familles monoparentales et se tiendra le mardi 19 février de 9h à 13h.
- 30 % des ménages avec enfant(s) en Wallonie sont des familles monoparentales.
- Plus d’un enfant sur quatre grandit dans ce type de famille (1 sur 3 en Hainaut).
- Le Hainaut est la province wallonne où la proportion des familles avec un seul parent est la plus élevée.
- Le risque de pauvreté subjective des familles monoparentales s’élève à 40 % en Belgique contre 23 % des autres familles.
- Les taux d’emploi et d’activité professionnelle des chefs de famille monoparentale sont plus faibles que les taux des autres familles.
Les familles monoparentales ont non seulement plus de difficultés à accéder au logement, mais en plus leurs logements sont souvent de moins bonne qualité.
En Wallonie, les familles monoparentales sont deux fois plus nombreuses que les couples avec enfants à déclarer avoir retardé ou renoncé à des soins ou des dépenses de santé.
Ces différents domaines d’inégalités sont liés entre eux et engendrent des cercles vicieux. Ainsi, un emploi à temps partiel, avec un salaire faible rend difficile l’accès à un logement de qualité, ce qui peut avoir une influence sur la santé et l’accès aux soins, tant des enfants que du parent. Or, une mauvaise santé peut être source d’une incapacité de travail qui, si elle est de longue durée, peut elle-même influencer les revenus de la famille.
Comment rompre ce cercle vicieux d’appauvrissement et d’aggravation des inégalités sociales ?
Pour en débattre, nous bénéficierons de l’expertise de trois invités :
- François GHESQUIERE – Attaché scientifique – Données et indicateurs – IWEPS
- Martin WAGENER – Docteur en sociologie – chercheur CIRTES – Professeur UCL – FOPES
- Cindy MARCELLE – Case manager – Projet MIRIAM – CPAS de Charleroi
9 Jan 2019 | La santé avec les professionnels, Outils - Pro
En Hainaut, 14 % de femmes et près de 31 % d’hommes ont déclaré, en 2013, boire de l’alcool chaque jour. Cependant, la consommation de boissons alcoolisées est loin d’être systématiquement abordée avec leurs médecins généralistes en consultation. C’est pourquoi nous avons publié un dépliant pour aider les médecins généralistes à aborder cette thématique avec leurs patients.
Une enquête menée auprès des médecins généralistes indique que seulement 29 % d’entre-eux discutent systématiquement de cette consommation. La thématique reste en effet difficile à évoquer par le médecin hormis quand il est face à une situation évocatrice. L’alcool s’avère souvent un tabou en médecine générale. Afin de répondre au besoin, exprimé par des généralistes, d’un document pour faciliter la discussion, dans un objectif de prévention, nous avons conçu un dépliant intitulé « Boissons alcoolisées – Où en suis-je avec ma consommation ? J’en parle avec mon médecin ».
Ce dépliant, élaboré avec des médecins, est destiné aux patients et leurs est remis en consultation. Il rappelle les recommandations en faveur d’une consommation modérée, les effets de l’alcool ou encore les avantages à réduire sa consommation. Il propose également un test ainsi que des conseils pour maîtriser sa consommation. Il permet aux médecins d’ouvrir le dialogue sur la consommation de boissons alcoolisées avec leurs patients que celle-ci soit problématique ou pas. Il est accompagné d’un aide-mémoire destiné aux médecins.
Si vous êtes généraliste et que vous désirez commander des dépliants envoyez votre demande à observatoire.sante@hainaut.be.
27 Nov 2018 | La santé avec les acteurs communaux, La santé avec les professionnels, Respirer
L’asbl Hainaut Santé, en partenariat avec l’Observatoire de la santé du Hainaut, organise une matinée d’échange sur le thème : « Des espaces publics sans tabac… Quelle(s) législation(s) ? ». Cette matinée s’inscrit dans une volonté d’accompagner les villes et les communes vers une génération sans tabac.
Dans un contexte où la préservation de l’environnement est une priorité, les politiques de gestion des déchets sont au centre des préoccupations des décideurs locaux, tout comme la recherche d’habitudes de vie respectueuses de la qualité des sols, de l’air et des espaces publics. S’y ajoute la nécessité de protéger les droits des enfants et des jeunes à vivre et évoluer dans un environnement de qualité pour atteindre une génération sans tabac.
Cette matinée débutera par un état des lieux des dispositifs réglementaires de gestion du tabagisme à l’échelon local. Deux orateurs y présenteront leurs actions : le Service Public Fédéral Santé publique et la Province de Hainaut. Une table ronde permettra ensuite d’ouvrir le débat sur les opportunités pour des environnements sans tabac avec le Service d’Etude et de Prévention du Tabagisme de Mons, le FARES, la Fondation contre le cancer, l’Institut Bordet et la Commune de Colfontaine.
Le jeudi 13 décembre 2018 à l’Université du Travail – Salle Thône (1er étage) Boulevard Gustave Roullier, 1 à 6000 Charleroi
Pour des raisons pratiques, merci de vous inscrire par mail à ressources.sante@hainaut.be ou par téléphone au 065 87 96 00 avant le 3 décembre 2018, en nous précisant si vous souhaitez participer au lunch offert à l’issue de la matinée.
Programme:
8h30 Accueil
9h00 Introduction : Michel Demarteau, Vice-président de l’asbl Hainaut Santé
9h10 Projet asbl Hainaut Santé: Noémie Anrys (asbl Hainaut Santé)
9h20 L’action du Service de contrôle Tabac et Alcool: Jean-Louis Servais (SPF Santé publique)
9h40 L’action du Service provincial des Amendes Administratives du Hainaut: Philippe de Suray (Bureau des Amendes Administratives)
10h20 Pause
10h40 Table ronde: Pour des environnements sans tabac
- Les communes: Guillaume Pique (Service santé de Colfontaine) / Céline Corman (Mons – SEPT asbl)
- Les espaces publics sans tabac: Caroline Rasson (FARES)
- Les écoles: Martial Bodo (CAF de l’Institut Bordet)
- Les logements sociaux: Marie-Noëlle Rasson (Fondation contre le cancer)
12h15 Point sur l’accompagnement des communes: Sophie Piérard (OSH)
12h25 Clôture: Pierre Bizel (OSH)
12h30 Lunch
20 Nov 2018 | Bulletins Habitudes de vie, La santé avec les professionnels
Notre dernier bulletin « Respirer en Hainaut… » a pour thème « se libérer du tabac ». Il met en avant une des facettes du travail des professionnels de la cessation tabagique agissant en Hainaut.
Différents lieux de vie (école, milieu de soins, insertion socioprofessionnelle, milieu carcéral…) offrent des espaces et des moments pour aller à la rencontre des populations en favorisant l’échange, en proposant une écoute et en développant des actions pour faciliter l’arrêt en particulier pour les populations les plus vulnérables. On peut estimer la proportion de fumeurs quotidiens en Hainaut à 24 %, soit environ 320 000 personnes. On sait que parmi ces fumeurs, les deux tiers soit plus de 210 000 ont déjà tenté d’arrêter ou sont en recherche de solutions. Le défi est immense et les moyens sont malheureusement encore trop limités, mais une société libérée du tabac est possible en Hainaut.
Après un état des lieux sur l’arrêt tabagique (données, actions de prévention, types d’interventions pour les publics fragilisés), la parole est donnée aux experts, avec des interviews de François Dekeyser (responsable du Service d’Etude et de Prévention du Tabagisme – asbl SEPT) et de Martial Bodo (tabacologue-psychologue au Centre d’Aide aux Fumeurs – CAF – de l’Institut Jules Bordet). Le bulletin se penche ensuite sur des expériences de terrain avec les témoignages de Marc Moers au Grand Hôpital de Charleroi (GHdC) et Virginie Milis pour les Maisons médicales ainsi que l’action de l’asbl SEPT en milieu carcéral.
« Respirer en Hainaut… et se libérer du tabac » fait partie d’une collection de bulletins intégrant également les thèmes “Manger” et “Bouger” dont l’objectif est d’informer les professionnels sur l’actualité de la prévention et de la promotion de la santé, de l’activité physique, d’une alimentation équilibrée et d’un air de qualité. Découvrez-les dans notre rubrique Publications.
11 Sep 2018 | La santé avec les professionnels
Nous sommes de plus en plus sédentaires ! Un mode de vie qui a des conséquences sur notre santé. Cette sédentarité se retrouve notamment au travail avec de longues heures passées en position assise devant un écran. Et pourtant…bouger au travail c’est possible et bon pour notre santé!
La sédentarité augmente fortement ces dernières années. L’OSH, dans son dernier Tableau de bord de la santé 2016, a constaté qu’en Hainaut, 44 % des femmes sont sédentaires contre environ 30 % des hommes. La proportion de personnes sédentaires en Hainaut est supérieure à celle observée en Belgique et en Wallonie.
La notion de sédentarité correspond au temps passé en position assise ou allongée pendant les périodes d’éveil, comme devant les écrans, au travail, lors des déplacements motorisés, au domicile, durant les loisirs. Ces comportements sédentaires sont reconnus comme différents de l’activité physique insuffisante. Il est démontré que leurs effets sur la santé sont indépendants du fait d’être actif ou peu actif physiquement. On peut dès lors très bien être actif physiquement, voire sportif et avoir durant la journée de longues périodes de sédentarité dont les effets sont délétères pour la santé. Cette sédentarité est un facteur de risque pour le développement de maladies chroniques, telles que les maladies cardiovasculaires, le diabète et certains cancers.
Bouger au travail
L’environnement au travail est depuis longtemps reconnu comme un déterminant important de santé. Les données sur l’activité physique et la sédentarité montrent qu’il y a urgence à agir dans le monde professionnel. Aussi, afin de prévenir les problèmes de santé liés à l’insuffisance d’activité physique, les salariés comme les responsables d’entreprises ont un rôle à jouer, dans une optique de prévention comme de bien-être plus généralement.
La solution est de se lever le plus souvent possible. Cette recommandation repose sur deux objectifs complémentaires : réduire le temps total quotidien en position assise ; rompre les périodes prolongées en position assise par quelques minutes de mouvements.
Comment faire ?
En pratique, à titre individuel, plutôt que de téléphoner ou d’envoyer un mail à un collègue de bureau, les employés peuvent, par exemple, se déplacer jusqu’à son bureau. Cela contribue à interrompre les longues périodes passées en position assise et à en diminuer la durée totale. Ils peuvent aussi partager une imprimante située à une certaine distance des bureaux des uns et des autres et qui les oblige à se déplacer régulièrement. D’autres petits gestes sont aussi possibles, comme prendre les escaliers plutôt que les ascenseurs ou encore, faire des petits exercices à son poste de travail de temps en temps. Pour les déplacements domicile-travail, on peut aussi utiliser un mode de transport actif : vélo, marche ou transports en commun.
Du côté des employeurs, il est possible d’adopter des bureaux à hauteur modulable qui permettent en pratique de travailler soit debout, soit assis sur un siège surélevé. Les employeurs peuvent également organiser des réunions debout ou encourager à faire des pauses debout toutes les deux-trois heures. Autres possibilités pour faire bouger les employés, encourager l’activité physique à titre privé sur le temps de pause, aménager les escaliers, un parking pour voitures à distance de l’entrée principale, ou installer un parking pour vélos.
Découvrez notre bulletin « Bouger en Hainaut » consacré à l’importance d’encourager l’activité physique dans le milieu professionnel.
10 Sep 2018 | La santé avec les professionnels
Ce 23 octobre 2018, l’OSH organise un SEM’ISS, un séminaire consacré aux Inégalités sociales de santé sur le thème de la trajectoire de vie.
L’ampleur et la persistance des inégalités sociales face à la santé interpellent. Alors que dans nos pays à revenu élevé la santé de la population est en constante amélioration, d’importants écarts persistent et se creusent entre les groupes sociaux. Les études de santé publique soulignent combien la santé est déterminée par les conditions familiales, sociales, économiques, culturelles et politiques. La perspective du parcours de vie apporte un nouvel éclairage en permettant d’étudier les trajectoires des individus, issues des
interactions entre situation familiale, vie professionnelle et état de santé. Ainsi, la santé d’un individu évolue au cours de la vie. Loin d’être statique et déterminée uniquement par l’héritage génétique, la santé est au contraire évolutive en fonction de l’âge. Elle s’adapte en permanence en fonction du contexte de vie. Si elle évolue au cours du temps, la santé traverse également des périodes de vulnérabilité en fonction des âges et des événements de la vie, remettant perpétuellement en question l’équilibre atteint. Avec des illustrations issues des recherches en psychologie sociale et en sociologie de la santé, ce séminaire illustrera comment les trajectoires de santé ne suivent pas un schéma linéaire mais s’expliquent aussi par les événements de la vie sociale des individus.
Intervenants
Willy Lahaye – Professeur de psychologie- UMons
Résultats d’une étude portant sur la parentalité en situation vulnérable en lien avec les trajectoires de résilience familiale. Il décrit les apports du récit de vie comme outil d’analyse des parents sur leur propre trajectoire de vie. Cette analyse ouvre alors sur de nouvelles opportunités de développement et de renforcement de leurs capacités de résilience.
Natasia Hamarat – Sociologue de la santé – Centre Metices – ULB
Influence des conditions sociales d’existence sur l’apparition du cancer et notamment le cancer du sein. Elle montrera que les inégalités économiques et sociales influencent l’incidence, la survie et la mortalité. Les femmes issues des catégories sociales les plus défavorisées sont moins prises en charge en prévention secondaire du cancer du sein. En Belgique, la couverture totale du dépistage des femmes précarisées est inférieure de 13 % à celle des femmes plus favorisées.
Patrick Jadoulle – Médecin – Maison Médicale « La Glaise » – Marchienne-au-Pont
L’accessibilité aux soins pour les personnes en situation de grande vulnérabilité. Il abordera l’accessibilité géographique sous l’angle de la proximité, l’accessibilité financière par le forfait, l’accessibilité aux soins par l’approche multidisciplinaire et centralisée des soins, l’accessibilité des personnes vulnérables par le développement de projets spécifiques.
Le 23 octobre 2018 de 9.00 > 13.00 à Havré.
Programme
► 9.15 Accueil
► 9.25 Présentation du sem’ISS
► 9.30 Parentalité en situation de vulnérabilité et parcours de vie
Willy Lahaye – UMons
► 10.15
Conditions sociales d’existence et cancer
Natasia Hamarat – Centre Metices
► 11.00
Pause
► 11.15
L’accessibilité aux soins pour les personnes les plus vulnérables
Patrick Jadoulle – Maison médicale « La Glaise »
► 11.55
Table ronde ● Agir pour réduire les inégalités sociales de santé en lien avec les conditions d’existence : quels leviers, quelles stratégies ?
► 12.20
Conclusion
Inscription
Avant le 18 octobre 2018 : observatoire.sante@hainaut.be ou par tél. : 065 87 96 00.