Entre 2015 et 2017, l’Observatoire de la Santé de la Province du Hainaut (OSH) et le réseau des Centres de Santé Scolaire Vigies (CSSV) ont mené auprès des jeunes Hainuyers une enquête sur la thématique du bien-être à l’école. Les résultats de cette étude sont aujourd’hui publiés dans un nouveau « Regard sur la santé des jeunes ». Ils permettent de proposer des pistes de réflexion et des outils pour mettre en place des actions favorables au bien-être des jeunes à l’école.

 

L’enquête a été menée auprès de jeunes Hainuyers de 10 à 17 ans et s’est penchée sur plusieurs facteurs associés au bien-être général et au bien-être à l’école. Notamment l’environnement social dans lequel le jeune évolue (la famille, les amis, les enseignants ou le personnel du cadre scolaire)  mais aussi les compétences psychosociales, les conflits ou encore les comportements de santé. Globalement, il en ressort que la majorité des jeunes rencontrés ont un niveau élevé d’appréciation de leur vie et de leur vie à l’école, même si quelques différences se marquent selon le sexe et l’âge.

Nombre de politiques publiques à différents échelons placent le bien-être dans leurs prérogatives. En veillant à assurer à l’ensemble des élèves un accès équitable et inclusif à l’enseignement, elles ont pour but d’améliorer leur bien-être, leur capacité d’agir (empowerment) et leur intégration à l’école. L’environnement social, mais également physique, dans lesquels les enfants et les adolescents évoluent sont associés à leur manière d’apprécier leur vie et leur vie à l’école. Les conditions scolaires constituent un levier sur lequel la communauté éducative (parents, enseignants, pouvoirs organisateurs, partenaires divers de l’école…) peut intervenir. La qualité de vie des jeunes peut également être améliorée en réaménageant les locaux, les espaces de jeux ou le matériel. Les rythmes scolaires sont un autre élément déterminant du bien-être à l’école.

La participation des jeunes à la vie de leur école contribue aussi à leur sentiment de bien-être. En proposant des espaces d’échanges tant pour les élèves que pour les différents membres de la communauté scolaire, il est possible de développer le sentiment d’appartenance, la collaboration et le respect mutuel ; éléments qui contribuent au bien-être de tous. Le bien-être à l’école est également lié aux compétences psychosociales et personnelles de chaque élève (estime de soi, sentiment d’efficacité personnel…). Par conséquent, il est important de repenser les modes d’intervention afin de donner les possibilités à tous de les développer.

Enfin, l’ensemble des services présents autour de l’école, mais également en son sein, peuvent veiller à maintenir la santé et le bien-être des jeunes au centre de leurs préoccupations. Les actions menées pour le bien-être des jeunes à l’école contribuent à leur santé et à l’efficacité de l’enseignement. Elles ont des effets favorables au-delà des jeunes sur l’ensemble de la communauté scolaire et la société en général. Il est de l’intérêt de tous de s’investir en la matière.