Comment utiliser l’approche de promotion de la santé dans les projets de gestion du tabagisme?

Comment utiliser l’approche de promotion de la santé dans les projets de gestion du tabagisme?

 
Comme chaque année,
l’Observatoire de la Santé
de la Province de Hainaut
organise un événement sur le thème du

« Respirer »

 
Celui-ci aura lieu le mardi 12 décembre 2023
de 9h à 16h sur le site du Grand-Hornu.

Cette nouvelle rencontre vous permettra de découvrir des projets de gestion du tabagisme au regard de l’approche de promotion de la santé. Par sa vision globale, positive et transversale de la santé, cette approche offre de nombreux avantages en permettant de donner les clés pour adopter un mode de vie plus sain. La promotion de la santé ne se limite pas à renforcer les aptitudes et capacités des individus mais prend également en compte les facteurs sociaux, environnementaux et économiques qui influencent l’adoption de comportements sains. Cette journée s’inscrit dans le cadre de la Programmation wallonne en promotion de la santé.

Dans l’attente de cette rencontre, nous vous proposons de consulter le résumé de la précédente journée d’échanges, ainsi que le onzième numéro du feuillet d’information «Hainaut Tabac Info» consacré aux actions de sensibilisation menées dans des hôpitaux.

Programme de la journée

9h00   Accueil

9h30   Mot de bienvenue

           Madame Fabienne Devilers – Députée de la Province de Hainaut

9h45   Introduction

          Helen Barthe-Batsalle – Directrice de l’Observatoire de la Santé du Hainaut 

10h00   Projets de gestion du tabagisme

    • Commune de Seneffe
    • Régie des quartiers de Mons 
    • Maison médicale « L’Étoile » à Frameries 

12h15  Pause de midi

13h15  Projet ADHAirE : Écoles sans tabac

Vincent Lorant, Professeur en sociologie médicale et politiques de santé, UCLouvain

Pierre Laloux, Assistant de recherche, UCLouvain

Nora Mélard, Docteure en Santé Publique, UCLouvain

13h30  Temps d’échanges

13h45  Appui de l’OSH dans les projets de gestion du tabagisme

Équipe du département Milieux de vie et Territoires de l’Observatoire de la Santé du Hainaut

14h15  Temps d’échanges

14h30  Pause

14h45  Projet de promotion d’environnements et de modes de vie sans tabac

           Noémie Anrys – Chargée de projets en promotion de la santé à l’Observatoire de la Santé du Hainaut

15h30  Clôture et perspectives

          Karine De Jonghe – Directrice du département Milieux de vie et Territoires à l’Observatoire de la Santé du Hainaut

15h45  Synthèse et échanges

16h00  Fin de l’événement

Les inscriptions sont clôturées pour cet événement.

 

 


Mardi 12 décembre 2023

De 9h à 16h

Nous vous accueillerons au

Site du Grand-Hornu

Rue Sainte-Louise, 82

7301 Boussu

Tableau de Bord de la Santé des Hainuyers 2022

Tableau de Bord de la Santé des Hainuyers 2022

La santé en Hainaut

 

L’Observatoire de la Santé du Hainaut vient de publier son Tableau de bord de la Santé du Hainaut 2022. Celui-ci dresse un portrait de l’état de santé de la population hainuyère. Il est réalisé en collaboration avec les Provinces de Liège, Luxembourg et Namur qui publient également ce même ouvrage pour leur territoire.

La province du Hainaut continue de présenter une situation socio-sanitaire moins favorable que les territoires voisins.

Le lien entre les indicateurs socio-économiques et la santé est toujours d’actualité et doit nous inciter à accorder une priorité à la réduction des inégalités sociales de santé.

 

Une mortalité plus élevée

Si l’espérance de vie augmente en général, l’écart entre le Hainaut et la Belgique a tendance à s’accroître pour atteindre, en 2015-2019, près de 2 ans pour les femmes et plus de 3 ans pour les hommes en défaveur du Hainaut. On constate également que plus le revenu médian d’une commune est élevé, plus l’espérance de vie de sa population est élevée. Les inégalités socio-économiques conduisent, entre autres, à une mortalité plus élevée dans le Hainaut. Si la mortalité en Hainaut était abaissée au niveau belge, 2 510 décès seraient évités chaque année.

Associé à une baisse des naissances, l’accroissement de l’espérance de vie conduit au vieillissement de la population. En 2021, on compte 83 personnes de 65 ans et plus pour 100 jeunes de moins de 20 ans. Les perspectives prévoient 135 personnes âgées pour 100 jeunes aux alentours de 2071.

En ce qui concerne les décès, les maladies de l’appareil circulatoire en sont la première cause en 2014-2018 (26,8 %), suivies des tumeurs (24,5 %) et des maladies de l’appareil respiratoire (11,2 %).

Des maladies chroniques influencées par le niveau d’études

Les maladies chroniques influent lourdement sur la santé de nos citoyens. Quel que soit le territoire (Belgique, Wallonie ou Hainaut), un tiers des personnes interrogées déclare souffrir d’au moins une affection chronique de longue durée. Cependant, cette proportion monte à 45 % chez les Belges ayant un niveau d’études primaire ou pas de diplôme. En Hainaut, pour les hommes, l’hypercholestérolémie arrive en tête des maladies chroniques tandis que pour les femmes, il s’agit de l’arthrose.

De 2009 à 2019, la proportion de personnes traitées pour diabète a augmenté de près de 30 % en Hainaut. La Wallonie et le Hainaut connaissent une prévalence de personnes traitées pour diabète plus élevée que la moyenne belge.

Trop peu de fruits et légumes et d’activité physique

Les déterminants principaux de ces maladies chroniques sont nos trois thématiques prioritaires « Manger, Bouger, Respirer » dont les données sociosanitaires montrent une situation moins favorable en Hainaut.

En Hainaut, près de deux tiers des hommes (66,1 %) et plus de la moitié des femmes (51,2 %) sont en surpoids ou obèses. C’est nettement plus qu’au niveau belge. Près d’un tiers des hommes (30,4 %) et la moitié des femmes (49,8 %) courent un risque pour la santé par manque d’activité physique de loisir. C’est beaucoup plus qu’en Belgique. La proportion de personnes sédentaires pendant leurs loisirs dépend aussi du niveau d’instruction : les personnes moins instruites sont plus nombreuses à ne pas pratiquer d’activités physiques de loisir.

Du côté de l’alimentation, trop peu de Hainuyers consomment des fruits et légumes en suffisance. Seuls 7,2 % des hommes et 11,6 % des femmes satisfont aux recommandations. C’est surtout la consommation de fruits qui est déficitaire.

Au-delà de ces constats alarmants, certains indicateurs montrent une évolution positive comme la diminution du tabagisme surtout masculin. De 1997 à 2018, la proportion de fumeurs quotidiens a diminué en Wallonie. Malheureusement, cette diminution est inégalement répartie en fonction des revenus. Chez les 20 % de population aux revenus les plus bas on ne constate aucune évolution, tandis que chez les 20 % aux revenus les plus élevés la baisse du tabagisme dépasse 40 %. En Hainaut, un homme sur 4 ainsi qu’une femme sur 7 se déclarent fumeurs quotidiens. C’est davantage qu’en Belgique.

Pas assez de médecins généralistes

Par rapport à sa population, le Hainaut compte moins de médecins généralistes que la Wallonie (un médecin généraliste pour 1 058 habitants en Hainaut contre un pour 992 habitants en Wallonie). Les médecins généralistes en Hainaut sont en moyenne plus âgés qu’en Wallonie. En Hainaut, plus de la moitié des médecins généralistes sont âgés de 55 ans ou plus.

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Une surmortalité due à la COVID-19

En 2020, deux principales vagues de surmortalité sont liées à la COVID-19 tandis qu’une petite vague au mois d’août est liée à une période de canicule. Globalement, en comparaison avec la moyenne observée lors des 5 années précédentes (entre 2015 et 2019), la surmortalité s’élève à +17,6 % en 2020 et +2,5 % en 2021. La courbe du Hainaut suit approximativement celle de la Wallonie.

Les conditions de vie, les cadres de vie et les modes de vie des personnes ont une influence capitale sur leur état de santé et sont largement déterminés par le contexte dans lequel les personnes naissent, grandissent et vivent. Devant de telles inégalités sociales de santé, renforcées par la crise sanitaire de la COVID-19, et compte tenu d’indicateurs socio-économiques moins favorables en Hainaut, il est indispensable de consacrer davantage de ressources vers ces populations au moyen d’actions renforcées à tous les niveaux, de la commune à l’Europe. C’est le choix fait par la Province de Hainaut en nous donnant comme mission principale de contribuer à la réduction des inégalités sociales et territoriales de santé.

«Changement climatique et inégalités sociales de santé»

«Changement climatique et inégalités sociales de santé»


L’Observatoire de la Santé du Hainaut
vous invite à un séminaire sur le thème

 

 

« Changement climatique et inégalités sociales de santé »


Vendredi 2 décembre 2022 à Mons

Le changement climatique affecte de manière universelle l’ensemble de la population de notre planète, engendrant de nombreux risques pour la santé. Ceux-ci ne sont cependant pas identiques pour tous. Des inégalités dans les causes et les conséquences de ce changement impactent de manière différente les classes sociales en fonction de leurs spécificités. Trois catégories de facteurs expliquent cette variabilité : des facteurs d’exposition, de susceptibilité (ou de vulnérabilité) et d’adaptation (capacité à faire face), de rétablissement.

A travers ce séminaire, nous tenterons de comprendre la complexité de ces différences et de réfléchir aux stratégies les plus appropriées permettant de réduire l’impact du changement climatique sur la santé des populations les plus vulnérables.

Programme de la journée

08 h 30   Accueil

09 h 00   Mot de bienvenue – Madame Fabienne Devilers, Députée provinciale – Province de Hainaut

09 h 15   Allocution d’ouverture – Madame Helen Barthe-Batsalle, Directrice – Observatoire de la Santé du Hainaut

09 h 30   Changement climatique et inégalités sociales de santé : une revue de la littérature Monsieur Claude RENARD, Courtier en connaissances scientifiques – Observatoire de la Santé du Hainaut

10 h 10   Impact des températures extrêmes sur la mortalité et analyse de la répartition au sein de la population belge – Madame Claire Demoury – Sciensano

10 h 50   Pause-café

11 h 15   Nous ne sommes pas tous dans le même bateau – Monsieur le Professeur Edwin Zaccaï, Directeur – Centre d’Etudes du Développement Durable à l’ULB

12 h 15   Questions-réponses avec l’auditoire

12 h 30   Lunch

13 h 45   Impact du changement climatique sur les comportements alimentaires – Monsieur Louis Bertholet –  Solidaris

14 h 20   Analyse de vulnérabilité face aux changements climatiques à l’échelle locale : inégalités et participation citoyenne – Monsieur Manu Harchies – Institut de Conseil et d’ Etudes en Développement Durable (ICEDD)

15 h 00   Pause-café

15 h 15   Justice environnementale et inégalités sociales face au changement climatique Monsieur le Professeur Brendan Coolsaet, Chercheur Qualifié au FNRS – Professeur à l’UCLouvain

16 h 15   Questions-réponses avec l’auditoire et mot de clôture.

Inscription au Séminaire du 2 décembre 2022

2 + 8 =

 


Vendredi 2 décembre 2022

De 8h30 à 16h30

 

Hainaut Développement – Institut provincial de formation du Hainaut

Salle Pol Rysmans

Boulevard Initialis, 22

7000 Mons

Comment la commune peut-elle se saisir des projets et initiatives visant à dénormaliser le tabagisme ?

Comment la commune peut-elle se saisir des projets et initiatives visant à dénormaliser le tabagisme ?

Comme chaque année, l’Observatoire de la Santé de la Province de Hainaut organise un événement sur le thème du « Respirer ». Celui-ci aura lieu le vendredi 16 décembre prochain de 9h00 à 16h30 sur le site du Grand-Hornu.

Cette nouvelle rencontre vous permettra d’obtenir une vue d’ensemble sur les initiatives visant à dénormaliser le tabagisme. Deux expériences concrètes vous seront ensuite présentées. Des ateliers vous seront proposés dans l’après-midi afin de vous présenter des activités « Respirer » destinées à vous inspirer.

Dans l’attente de cette rencontre, nous vous proposons de consulter le résumé de la précédente journée d’échanges, ainsi que le neuvième numéro du feuillet d’information « Hainaut Tabac Info » consacré à la campagne « Ensemble vers un nouveau souffle » qui s’est déroulée durant le mois de mai 2022.

Pour notre organisation pratique, nous vous demandons de vous inscrire avant le lundi 5 décembre.

Programme de la journée

9h00   Accueil

9h15   Mot de bienvenue

           Madame Fabienne Devilers – Députée de la Province de Hainaut

9h30   Introduction

          Helen Barthe-Batsalle – Directrice de l’Observatoire de la Santé du Hainaut 

9h45   Des leviers pour contribuer à la dénormalisation du tabagisme : projet de promotion d’environnements sans tabac, campagne « Ensemble vers un nouveau souffle » et initiative « Générations sans tabac »

           Noémie Anrys – Chargée de projet en promotion de la santé à l’Observatoire de la Santé du Hainaut

10h15  Echanges

10h30  Pause

10h45  Le projet de gestion du tabagisme mené par la commune de La Louvière

             Aurélie Bellavia – Attachée au cabinet du Bourgmestre de la commune de La Louvière

11h30  Le projet « Respire sans T » de la Haute école provinciale de Hainaut Condorcet Mons

             Isabelle Turro – Enseignante et tabacologue à la Haute école provinciale de Mons

12h15  Echanges

12h30  Pause de midi

13h30  Temps d’introduction des ateliers

           Noémie Anrys – Chargée de projet en promotion de la santé à l’Observatoire de la Santé du Hainaut

13h40  Trois ateliers (30’ par atelier) de présentation d’activités pour…

            ⏳ prendre une pause et créer 🎨

            🌳 prendre l’air et découvrir 🤩

            🧐 chercher et s’interroger 💡

15h30  Synthèse et échanges

16h15  Clôture et perspectives

          Karine De Jonghe – Directrice du Département Milieux de vie et Territoires à l’Observatoire de la Santé du Hainaut

16h30  Fin de l’événement

Inscription à la journée du 16 décembre 2022

1 + 3 =


Vendredi 16 décembre 2022

De 9h à 16h30

Site du Grand-Hornu

Rue Sainte-Louise, 82

7301 Boussu

Projet communal en faveur d’environnements sans tabac ! Pour ou contre la cigarette électronique?

Projet communal en faveur d’environnements sans tabac ! Pour ou contre la cigarette électronique?

Journée d’échanges

Mardi 14 décembre 2021

 

Projet communal en faveur d’environnements sans tabac !

Pour ou contre la cigarette électronique?

Avec le soutien de la Région wallonne

Comme chaque année, l’Observatoire de la Santé de la Province de Hainaut organise un événement sur le thème du « Respirer ».
Celui-ci aura lieu le mardi 14 décembre prochain de 9h00 à 16h30 sur le site du Grand-Hornu.

La matinée sera consacrée à la présentation d’un guide méthodologique destiné à soutenir les communes dans la mise en place d’un projet en faveur d’environnements sans tabac. Des expériences de terrain compléteront cette présentation.

L’après-midi sera dédié à la cigarette électronique. Plusieurs experts viendront faire état des connaissances actuelles sur le sujet.

Dans l’attente de cette rencontre, nous vous proposons de consulter le résumé de la précédente journée d’échanges de même que le septième numéro du feuillet d’information « Hainaut Tabac Info » . Nous vous y présentons un outil d’accompagnement pour la mise en place d’un projet communal en faveur d’environnements sans tabac.

Pour notre organisation pratique, nous vous demandons de vous inscrire avant le vendredi 3 décembre.

Nous vous informons qu’un Pass Sanitaire valide (COVID SAFE TICKET) vous sera demandé pour accéder au Site du Grand-Hornu.
Le port du masque sera également obligatoire durant toute la journée.

 

Programme de la journée

De 9h00 à 16h30

9h00 Accueil

9h15   Mot de bienvenue
Madame Fabienne Devilers – Députée de la Province de Hainaut

9h30   Introduction
Helen Barthe-Batsalle – Directrice de l’Observatoire de la Santé du Hainaut (OSH)

9h45   Présentation du guide méthodologique d’accompagnement
Noémie Anrys – OSH

10h15 Echanges
10h30 Pause

10h45   Présentation du projet de gestion du tabagisme mené dans la commune de Frasnes-lez-Anvaing
Gilles Fontaine – Plan de Cohésion Sociale

11h30   Présentation du projet de gestion du tabagisme mené dans la commune de Charleroi
Michèle Lejeune – Service de santé

12h15 Echanges

12h30 Pause midi

14h00   Présentation de la session « cigarette électronique »
Pierre Bizel – OSH  

14h05   Etat des lieux – La cigarette électronique : un écran de fumée ?
Pierre Bizel – OSH  

14h45   Une aide réelle au sevrage tabagique ?
Martial Bodo – Tabacologue Psychologue – Institut Bordet

15h25   Le point de vue de la Fondation contre le cancer
Expert Tabac – Fondation contre le cancer

16h00 Echanges

16h15   Clôture et perspectives
Helen Barthe-Batsalle – Directrice de l’OSH

16h30 Fin de l’événement

Formulaire d’inscription

Inscription à la journée du 14 décembre 2021

6 + 7 =

Nous vous accueillerons sur le Site du Grand-Hornu

Le Grand-Hornu

Rue sainte-Louise, 82

7301 Boussu

Avec le soutien de la Région wallonne

Alimentation chez les jeunes en Hainaut

Alimentation chez les jeunes en Hainaut

Une alimentation saine et équilibrée contribue largement à la santé de tous. A cet égard, les habitudes prises dans l’enfance et l’adolescence jouent un rôle capital. Entre 2018 et 2020,  nous avons mené, avec le réseau des Centres de Santé Scolaire Vigies (CSSV), une enquête sur la thématique de l’alimentation auprès des jeunes Hainuyers de 10 à 17 ans.

Le « Regard sur la santé des jeunes – Santé en Hainaut n°15 » décrit de manière détaillée les résultats de cette étude et analyse les liens entre les différents déterminants de santé et l’alimentation. Il présente également des pistes de réflexion et des outils de promotion de la santé en vue d’une alimentation équilibrée. Découvrez dans cet article la synthèse de cette enquête que vous pouvez aussi télécharger en pdf

La publication complète est disponible en commande ou en téléchargement dans notre boutique.

 

Une alimentation peu équilibrée

Consommation quotidienne de fruits et de légumes

Parmi les aliments dont la consommation régulière est recommandée, la consommation quotidienne de fruits et de légumes n’est adoptée que par une minorité de jeunes Hainuyers. De plus, elle a connu une diminution ces dix dernières années.En 2020, 44 % des jeunes ne consomment ni fruits, ni légumes quotidiennement. De plus, ils ne sont que 17 % à en consommer au moins une fois par jour (15 % pour les garçons contre 20 % pour les filles).

 

 

 

 

Moins de la moitié des jeunes consomment du poisson une fois par semaine et cette proportion a diminué au cours des dix dernières années. Il en est de même pour la consommation quotidienne de produits laitiers.

 

Consommation quotidienne d’eau, selon le sexe 

La consommation quotidienne d’eau connaît une lente augmentation ces dernières années, mais n’est pas encore suffisante en termes de santé publique. En effet, seuls 81 % des jeunes en consomment quotidiennement. Les jeunes filles sont plus nombreuses à déclarer consommer de l’eau quotidiennement, soit 84 % contre 78 % chez les jeunes garçons.

 

 

 

Concernant les aliments non-essentiels à un régime équilibré, la consommation quotidienne de snacks salés (12 %) et sucrés (22 %) est stable depuis 2010. Il en est de même de la consommation de fritures plus d’une fois par semaine (42 %). La consommation de sodas sucrés (30 %) et light (11 %) connaît une diminution régulière.

 

Equilibre alimentaire des jeunes 

Pour évaluer le régime alimentaire des jeunes, un score a été construit sur base de six habitudes alimentaires. Seuls 19% des jeunes ont un score témoignant d’une alimentation équilibrée. La moitié (49%) ont une alimentation moyennement équilibrée. Pour 32%, le score dénote d’une alimentation non-équilibrée.

 

 

 

 

La majorité des jeunes (62 %) déclarent grignoter en dehors des repas. Les jeunes de 13 ans sont plus nombreux à affirmer grignoter (66 %) que ceux de 16 ans (63 %) et de 11 ans (56 %). Outre les consommations alimentaires, l’entourage et le contexte des repas sont des éléments déterminants de la manière de manger. Les jeunes qui ont une alimentation équilibrée déclarent plus fréquemment que leurs parents ont le plus d’influence sur leurs choix alimentaires (72 % contre 57 % des jeunes ayant une alimentation non-équilibrée ou moyennement équilibrée). D’autre part, 90 % des jeunes qui déjeunent en famille considèrent le repas comme un moment de partage.

 

Une corpulence en lien avec l’alimentation

La corpulence a été définie à partir de l’Indice de Masse Corporelle (IMC), basé sur le poids et la taille.

Parmi les jeunes rencontrés, 60 % ont une corpulence normale. Le surpoids concerne 20 % des jeunes et 12 % sont considérés comme obèses. En tout, près de 3 jeunes sur 10 sont donc en situation de surcharge pondérale. L’insuffisance pondérale concerne 8,9 % des jeunes et sa forme sévère représente environ 0,5 % de l’échantillon.

La fréquence de l’obésité (environ un jeune sur 10) augmente avec l’âge passant de 8,3 % pour les 11 ans à 15 % pour les 16 ans. Alors que 7 jeunes de corpulence normale sur 10 estiment avoir une alimentation équilibrée, seuls 4 sur 10 ont un score correspondant à une alimentation équilibrée. Les jeunes en surcharge pondérale pensent moins fréquemment avoir une alimentation équilibrée, mais paradoxalement, ils ont plus souvent un meilleur score d’alimentation équilibrée. D’une manière générale, la perception d’une alimentation équilibrée et les consommations déclarées montrent un décalage.

 

Des connaissances pour mieux s’alimenter

Les connaissances et représentations des jeunes en matière d’alimentation sont également liées à leurs comportements alimentaires. La majorité des adolescents (70 %) ne consultent pas (jamais ou rarement) les étiquettes alimentaires. Beaucoup les trouvent trop complexes. Ceux qui ne lisent pas les étiquettes ont moins fréquemment une alimentation équilibrée. Pour ceux qui les consultent, 45 % les trouvent assez « difficiles à comprendre » et 10 % « incompréhensibles ». L’avis à propos de certains aliments peut également être déterminant. Concernant les sodas (sucrés ou light), les jeunes qui ne pensent pas que ceux-ci ont un effet délétère sur la santé ou n’ont pas d’opinion sont plus souvent consommateurs quotidiens.

 

A l’école aussi, l’alimentation compte…

Le contexte scolaire est un facteur déterminant des habitudes et comportements alimentaires des jeunes. Un questionnaire a été envoyé aux directions des écoles pour recueillir leur avis et mieux
percevoir la réalité scolaire dans laquelle les jeunes évoluent. Parmi les écoles répondantes, la grande majorité (49 établissements) déclarent disposer d’un réfectoire. Cependant, malgré la présence d’un réfectoire, certains établissements ne disposent pas d’assez de places assises pour permettre à tous les jeunes de s’y installer. Certaines écoles commercialisent des aliments ou mettent des distributeurs à disposition des élèves, majoritairement celles de l’enseignement secondaire. La majorité des écoles participantes, tant dans l’enseignement primaire que secondaire, ont prévu un accès gratuit à de l’eau potable (en dehors des lavabos) pour les élèves. Certains établissements offrent à leurs élèves la possibilité de prendre des repas complets ou vendent des produits de restauration (sandwichs, frites…).

Consommation de sodas sucrés en fonction de la possibilité d’en acheter à l’école

Lorsque les écoles commercialisent des sodas sucrés, 34 % des élèves déclarent en consommer au moins 6 fois par semaine, voire plusieurs fois par jour. Dans les écoles qui n’en vendent pas, cette proportion tombe à 23 %. L’accès aux sodas en milieu scolaire contribue donc à l’augmentation de leur consommation.

 

 

 

 

 

Un lien avec les comportements de santé et le contexte socio-économique

On constate un regroupement des comportements favorables à la santé chez les adolescents. L’activité physique, la limitation des activités sédentaires, la non-consommation de tabac sont fréquemment
associées à une alimentation plus équilibrée. Le rôle de l’environnement du jeune se manifeste dans le lien entre la présence d’un adulte fumeur à la maison et un moins bon équilibre alimentaire du jeune.
L’ensemble de ces comportements est aussi en lien avec le contexte socio-économique dans lequel le jeune évolue. Ces constats indiquent que certains enfants et adolescents vivent dans un milieu plus attentif à la santé et qui favorise une alimentation équilibrée, une pratique de l’activité physique, une limitation de la sédentarité, une moindre exposition au tabac. Dans ces mêmes familles, les jeunes ont plus
fréquemment un recours régulier au dentiste, voire à une consultation diététique quand le besoin se fait sentir.

Les jeunes en situation plus précaire au niveau de leur structure familiale ou de leur aisance matérielle sont souvent plus exposés à des comportements ou situations défavorables de santé. Les jeunes dont le niveau d’aisance matérielle est faible sont plus fréquemment (16 %) susceptibles d’être obèses par rapport à ceux d’un niveau élevé (6,8 %). Lorsque le niveau d’aisance matérielle est faible ou moyen, ils ont plus fréquemment un régime alimentaire non-équilibré. D’autre part, les jeunes d’un niveau d’aisance matérielle élevé sont plus nombreux (24 %) à manger quotidiennement des fruits et des légumes que ceux d’un niveau d’aisance matérielle faible (10 %).

 

Des chiffres à l’action

Différentes pistes peuvent être envisagées afin de promouvoir une alimentation et des comportements favorables à la santé. A un niveau supérieur, la mise en place de politiques publiques valorisant l’accès équitable à une alimentation diversifiée, qualitative et durable est un moyen macrosociologique. D’une manière plus large, la lutte contre les inégalités sociales et territoriales de santé représente un élément majeur de l’amélioration de la santé des populations. Au niveau scolaire, il est important de réfléchir tant à l’aménagement des écoles, l’accès aux repas équilibrés et à l’eau qu’à la sensibilisation des jeunes à leur consommation d’aliments transformés ou défavorables à la santé. Développer les compétences psychosociales des jeunes en fonction de leur âge, mais également leurs connaissances en matière d’alimentation, permet de leur donner les moyens de faire des choix alimentaires favorables à la santé. Les actions menées sur la thématique de l’alimentation des jeunes contribuent à favoriser leur santé, mais également à améliorer les enjeux de la santé publique. En effet, une jeunesse en bonne santé et en forme contribue au développement socio-économique d’une société. Il est de l’intérêt de tous de s’investir en la matière.

Retrouvez la synthèse de l’enquête en pdf via ce lien et les résultats complets en pdf en cliquant ici.